Selon Freud, le candaulisme est un comportement sexuel principalement masculin consistant en une sorte de voyeurisme pratiqué avec le consentement du, de la ou des partenaires. Le plaisir est obtenu par la vision et le fantasme de scènes érotiques de sa ou son partenaire faisant l'amour avec un autre homme, une femme ou un groupe. Pour Freud, si ce désir peut avoir plusieurs raisons, l'origine a souvent une éducation répressive et autoritaire dispensée dans l'enfance, entraînant ainsi plus tard un blocage sexuel chez l'adulte. Selon lui les candaulistes sont donc restés à un stade psychologique dans lequel ils n'ont pas le courage de pratiquer eux-mêmes une activité sexuelle normale.

Tout cela est naturellement une question de projection et de transfert.

Le premier transfert consiste pour le candauliste à se projeter au travers d'un amant phalique et performant donnant du plaisir à sa femme, en remplacement de ce qu'il pense, lui, ne pas pouvoir donner à sa partenaire. Cette perception des choses répond pleinement aux attentes de l'éducation répressive reçu, et ne développe pas de culpabilité puisque ne faisant rien, il n'est pas coupable de luxure.

Cette vision peut parfois également avoir pour origine la trop grande absence d'un père qui aurait du permettre à son fils de s'identifier à l'homme qu'il est.

Le second cas de transfert, est le cas du candauliste se projetant en la personne de sa partenaire, permettant ainsi d'accepter la part féminine qui est en lui et en phase avec celle reçu lors de son éducation. Dans le cas d'une éducation fortement matriarcale, ou l'image du père et/ou de l'homme est abimé ou affaibli, le jeune garçon va tenter de s'identifier à l'image la plus favorable de l'adulte composant sa parentalité. D'ou la démarche de reproduire cela en s'identifiant à sa partenaire.

Voici donc pour ce qui concerne l'aspect... clinique. Et ouf... décontractons nous et relativisons, de toute façon et de toutes les manières, nous aimons tous le sexe (normalement), aimons regarder un beau cul, les belles jambes et la silhouette d'une jolie personne. Nous avons donc tous naturellement un coté voyeur, que cela soit par comparaison, pour se rassurer, flatter son ego ou simplement par curiosité.

Le candauliste devient pathologique quand il exprime la seule possibilité et fantasme sexuel possible. Le plaisir réside également dans la transgression. En théorie, le candauliste préfère donc éviter le rapport sexuel et rester spectateur avec le plaisir accentué par l'idée qu'il peut être découvert et que ceux qu'ils regardent se sentiront humiliés d'avoir été observés.

Dans la pratique, relativisons cela par le fait que savons que nombre de candaulistes aiment participer...

L'édyose" est un terme médical désignant le fait d'être physiquement excité par la représentation du nu. Cette sensation peut être vécue par chacun, lors par exemple d'un strip-tease. Chez le mateur pratiquant, l'édyose est simplement beaucoup plus forte et concentrée.

Ce plaisir des yeux et du sexe font-il bon ménage avec la loi ? Regarder quelqu'un dans des situations excitantes ne constitue pas un crime répréhensible. Le problème ne survient que lorque une personne s'infiltre dans un lieu privé et s'approprient des images sans le consentement de leurs partenaires et les diffusent.